Promotion et rayonnement de la langue française.

Maintenir la qualité de notre langue, sans laxisme ni purisme.

Le participe passé fait, suivi d'un infinitif...



Toujours à déguster avec modération…  en compagnie de vos amis, authentiques amateurs de français !

-          Le participe passé « fait » suivi d’un infinitif…
La triste actualité nous a fait découvrir des horreurs inimaginables par le biais de nos écrans. Sans mettre tout au même niveau… d’autres horreurs, un peu moins graves tout de même, sont apparues dans les sous-titrages : (vous avez dû bondir !)
            « Une femme s’est faite exploser… »
A retenir bien simplement : ce participe passé fait est invariable quand il est suivi d’un infinitif. Il fallait donc écrire : « s’est fait » exploser. (le c.o.d. « exploser »est placé après le participe passé d’un verbe pronominal…)

Ne tirez pas sur le pianiste !

-          Une visite au Haras.
D’après ce que nous rapporte un touriste, certains ont eu la chance,  de se rendre au haras d’Uzès.
Le nom du lieu nous reporte à une racine germanique que vous retrouvez en anglais dans le mot hair, en allemand, Haar, qui désigne le poil, le cheveu, la chevelure. Certains pensent à l’influence du nordique pour désigner un pelage gris, propre à de nombreux chevaux. Dans un langage un peu relevé, donc peu « cavalier » , s’agissant du cheval, animal noble entre tous, on parle de  robe pour désigner son pelage. Maintenant, vous pouvez rechercher dans un dictionnaire français le mot « haire » dont parle Tartuffe (acte III, scène 1)…vêtement fait de poil de chèvre ou de chameau…sorte de tee-shirt à l’ancienne, réservé à de vrais pénitents !
 Ont été vus des chevaux « pur-sang ».
Ce terme est invariable, ne prend pas le pluriel… car l’expression complète dirait : « des chevaux de sang pur ».
Les visiteurs ont contemplé et caressé des chevaux de « trait »…notamment de race franc-comtoise, chevaux puissants et doux.
D’où vient ce « trait » ? - Tout simplement d’un verbe latin qui signifie « tirer », par exemple, une charrette, une calèche, ou …une flèche que les classiques appelaient « trait » … ou sur un papier, « tirer un trait », sorte de pléonasme entré dans la langue, comme dans « aujourd’hui » !  
Le verbe latin trahere qui l’a engendré, donne traire, pour tirer du lait, et son participe passé tractus nous a donné des termes récents comme tracteur, tracter, avec l’idée de tirer ou de remorquer ; également le mot tract pour désigner ce qui a fait l’objet d’un tirage… et par dérivation populaire, le nouveau verbe tracter au sens de distribuer des tracts comme en période électorale… !
On va s’arrêter là pour les racines… de tous nos mots, pas de « tous nos maux »…qu’il faut aussi extraire par la racine nous dit une célèbre métaphore populaire! On eût pu rendre visite au verbe to draw…mais bon !

Mais Alors, « Tirer au flanc »… ?
Sans avoir suivi de formation militaire, il arrive parfois que cherche à éviter de participer à ce qui nous apparaît comme un travail pénible…   Vous avez compris que cela consistait à se « sous-traire » (vous dites peut-être « se tirer »… !) de ce que vous appelez une corvée… L’expression toute militaire, vient de ce que, lors d’un affrontement sur un champ de bataille, les plus courageux attaquent de front en s’exposant directement aux tirs de l’ennemi ; les moins téméraires, les poltrons, les pleutres, préfèrent s’avancer prudemment par les côtés, moins exposés au feu de l’adversaire…