Promotion et rayonnement de la langue française.

Maintenir la qualité de notre langue, sans laxisme ni purisme.

à la queue leu leu




Chaîne que l’on forme en dansant, lors d’un bien long repas de noces, bien  arrosé, comme pour réveiller une ambiance qui tendrait à s’assoupir.
Si l’expression leu leu fait un peu nian nian, elle s’éclaire cependant un peu par son histoire.
Le  deuxième mot leu est tout simplement une forme ancienne du mot loup. (du latin lupus). (cf. Saint-Leu-La-Forêt, en région parisienne.) L’expression a d’abord été le leu, (= le loup) dans à la queue le leu, par comparaison aux loups en meutes, qui se déplacent en file indienne, la tête de l’un se trouvant derrière la queue de l’autre : à la queue le loup. 

Le langage populaire a tendance à réduire les nuances sonores au même « dénominateur ». De ce fait, on n’a plus distingué le de leu, (comme on doit le faire pour un œuf, des œufs). Par exemple, aujourd’hui, dans le Midi, on ne distingue plus mes de mais… (Dit  ou écrit sans intention moqueuse ou méprisante à l’égard des Méridionaux !) et en région parisienne, on ne distingue plus guère en, an et on. Il n’est qu’à écouter les présentateurs de nos chaînes télévisées : « ils travaillent en Fronce avec paronts et onfonts » Ca fait bien… ! mais plutôt un peu « cul-cul ».


Yves Barrême Juillet 2017