Promotion et rayonnement de la langue française.

Maintenir la qualité de notre langue, sans laxisme ni purisme.

Délinquance langagière


Défense de la langue française                                                                      Le 5 mai 2017
Délégation du Gard
39A chemin de l’Usclade                                                             Monsieur le Président du CSA
30340 Saint Privat des Vieux                                                        Tour Mirabeau
dlf.gard@gmail.com                                                                      39 – 43 quai André Citroën
                                                                                                       75739 – Paris cedex 15


                                                                                                 Monsieur le Président, 
     A la suite de mon courrier du 27 février dernier protestant contre l’inaction du CSA face à l’invasion des anglicismes dans les médias audiovisuels, courrier d’ailleurs resté sans réponse, je voudrais attirer votre attention sur un exemple précis de véritable délinquance langagière et de mépris de notre si belle langue :
Ce mercredi 3 mai sur la chaîne LCI (pourtant une des dernières à ne pas s’être affublée d’une appellation anglo-saxonne mais pour combien de temps ?), jour du débat du second tour des élections pour la présidentielle française et donc emblématique de notre identité, voici le titre donné à l’émission 24H en questions animée par un certain Yves Calvi :  « LA GRANDE BATTLE » (sic !) avec en sous-titre : « ce soir à 20H, suivez le BEFORE… et à 23h15 l’AFTER ! »… Difficile de tomber plus bas dans la soumission linguistique…
Resterez-vous, Monsieur le président, toujours sans réaction devant l’aggravation constante de cette honteuse invasion ? Quand vous déciderez-vous donc à assumer votre responsabilité morale, sinon juridique ? Mériterez-vous encore longtemps, pour paraphraser une expression de M. François Hollande, le Président d’une institution de lâcheté ?
Permettez-moi de vous citer un écrivain étranger parlant de notre langue,  M. Karim Akouche : « Je n’ai pas choisi la langue française, elle s’est imposée à moi… précise tel un chronomètre, dangereuse comme le Mont Blanc, généreuse en musique et en images… ». Faudra-t-il dorénavant que, de par le monde, ce soient d’autres que nous qui défendent notre langue ?
Devant ce massacre répété, avéré et autorisé de notre langue et face à cet invraisemblable abandon qui est le vôtre et celle de vos comparses, c’est avec un dégoût très sûr que je vous adresse, monsieur le président, l’expression de mes salutations indignées.

                                                                                                           Alain Sulmon,
                                                                     Défense de la langue française, délégation du Gard.