Promotion et rayonnement de la langue française.

Maintenir la qualité de notre langue, sans laxisme ni purisme.

DLF GARD STATUTS





Statuts de la délégation départementale du Gard  de
« Défense de la langue française ».


Article 1
Il est fondé entre les adhérents l’association-mère nationale « Défense de la langue française » association déclarée le 18 juin 1958 à la préfecture de Paris dont le siège est situé 23 quai Conti 75006– Paris, et les membres de l’association habitant le département du Gard ainsi que les départements limitrophes où il n’existe pas encore une association départementale similaire, une association locale régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1981 et dont le titre est « Défense et promotion de la langue française - délégation du Gard ».
Son but « la défense et le rayonnement de la langue française sur le plan départemental, régional,  national et international » est analogue à celui de l’association-mère dont elle doit adopter les principes et respecter  les recommandations particulières transmises par le conseil d’administration national ou par son représentant mandaté.

Article 2 - Siège social
Il est fixé au domicile du président en exercice.

Article 3 – Membres
L’association régionale est composée :
- des adhérents habitant le département - et éventuellement les départements limitrophes (voir article 1) - couvert par la section, à jour de leur cotisation à l’association-mère
- de membres bienfaiteurs locaux
- de membres d’honneur désignés par le conseil d’administration

Articles 4 – Ressources
Les ressources de l’association régionale sont issues de :
- d’une partie des cotisations, reversée par l’association-mère au prorata du nombre d’adhérents locaux à jour de leur cotisation nationale,
- de dons particuliers et directs de mécènes et de membres bienfaiteurs,
- de subventions diverses obtenues localement,
- de recettes diverses.
- de toutes ressources autorisées par la loi.

Article 5 – Conseil d’administration et réunions
L’association régionale est dirigée par un conseil d’administration composé d’au moins trois membres :
- un président.
- un secrétaire.
- un trésorier.
D’autres administrateurs, jusqu’à concurrence de 5 membres supplémentaires, peuvent compléter le conseil d’administration et occuper les postes de vice-président, secrétaire-adjoint, trésorier-adjoint ou autre.
Le conseil d’administration se réunit au moins deux fois par an et, éventuellement, sur la demande du tiers de ses membres. Les décisions sont prises à la majorité des membres présents ou représentés. En cas de partage des voix, la voix du président est prépondérante.
Un compte rendu des réunions du conseil d’administration sera établi.
Les membres du conseil d’administration sont élus pour un an et sont rééligibles.

Article 6 - Assemblée générale
L’assemblée générale ordinaire se tient tous les ans et tous les membres adhérents y sont convoqués par courrier, courriel ou bulletin périodique, au moins dix jours à l’avance. La convocation précisera l’ordre du jour.
- Le président fait le compte rendu moral de l’année écoulée et propose les objectifs de l’année à venir
 - Le trésorier rend compte de la gestion financière de l’année passée et propose le budget prévisionnel de l’année à venir.
Ces rapports sont soumis au vote des membres présents ou représentés à l’assemblée générale, étant précisé que chaque membre présent ne pourra disposer que de deux pouvoirs.
Il est procédé à l’élection des membres du conseil d’administration, aux fonctions postulées, à la majorité relative des votes exprimés.
Ce vote pourra se faire à main levée mais devra se faire à bulletin secret si un ou plusieurs membres présents le demandent.
Une assemblée générale extraordinaire pourra être convoquée à la demande de la moitié plus un des membres de l’association départementale ou sur décision du conseil d’administration

Article 7 – Relation avec l’association-mère
Le président fera parvenir au président de l’association-mère :
- le compte rendu de l’assemblée générale et les objectifs de l’année à venir
- le compte rendu financier et les prévisions de l’année à venir

Article 8 – Règlement intérieur
Un règlement intérieur pourra être établi par le conseil d’administration qui le fera approuver par l’assemblée générale.

Article 9 – Dissolution
Une dissolution ne peut être prononcée qu’à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, par les deux tiers des membres présents.
Un ou plusieurs liquidateurs sont nommés à cette occasion et l’actif, s’il existe, est dévolu conformément à l’article 9 de la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1981. La dissolution doit faire l’objet d’une déclaration à la préfecture suivant les règles en cours.


Le président,                                                              Le secrétaire,




Alain Sulmon                                                            Denis Rothé



Le pluriel des jours de la semaine



Le pluriel des jours de la semaine

Lundi, mardi, mercredi,… sont des noms communs soumis aux mêmes règles d’accord que les autres noms communs : on écrit tous les lundis et tous les dimanches.
Sauf que, vous vous en doutez bien, ça n’est pas si simple !
Lorsque ce même jour est suivi par un intervalle du temps, la semaine par exemple, il faut compter le nombre de ces jours compris dans cette durée pour accorder (ou pas) le jour concerné. Dans une semaine, il n’y a qu’un seul mardi et l’on écrit donc : tous les mardi de chaque semaine, je vais au marché (chaque mardi de la semaine). Si on passe au mois, il y a plusieurs mardis dans un mois et on écrira : la réunion a lieu tous les premier et troisième mardis de chaque mois (notez que premier et troisième restent au singulier puisqu’il n’y a qu’un premier et un troisième mardi dans un mois).
On continue ?
Dans cette logique, on écrira ainsi : tous les dimanches matin du mois et tous les mardi soir de la semaine, nous allons en visite chez des amis. Pourquoi ? S’il y a bien plusieurs dimanches dans le mois, il n’y a qu’un seul mardi dans la semaine, cela vous l’avez compris, mais il n’y a aussi qu’un seul matin (tout comme un unique soir) par jour, donc ceux-ci restent alors au singulier.

Conclusion : avant de lire cet article, vous pensiez savoir sans réfléchir, et maintenant vous allez devoir réfléchir sans être sûr de savoir… 

Influences étrangères

Si le Français m’était conté
Par Yves Barrême
Les influences étrangères multiples qui ont façonné notre langue

                Vouloir défendre le trésor incomparable que constitue la langue française ne saurait consister à instaurer une sorte de rideau de fer intellectuel… Notre langue, tout au long des siècles, s’est naturellement enrichie de termes d’origine étrangère qu’elle a assimilés, intégrés, francisés, avec toutes les déformations populaires provenant peut-être en partie du peu d’aptitudes des Français à prononcer correctement les termes étrangers… !
                En songeant aux origines du français, nous pensons surtout au latin, au grec, aux langues germano-anglo-saxonnes… et nous oublions que la langue arabe nous a fourni un bel ensemble de termes désormais habillés à la française ! Les conducteurs de mehara ont été appelés méhar-istes, substantif qui illustre bien ce phénomène d’intégration linguistique intelligente.
                Notre histoire reste marquée par de longues périodes de contact, pas toujours pacifiques certes, mais réelles, avec le monde musulman. On pense sans doute que 732, à Poitiers, a mis fin à la présence en France des Arabes… Les collines des Maures, dans le sud de notre pays, rappellent une présence qui perdura plusieurs siècles, comme dans d’autres régions méditerranéennes : la Sicile, l’Espagne, l’Italie méridionale, pays qui contribuèrent à introduire dans la langue française des termes désignant des réalités que nos aïeux ignoraient alors. Il faudrait aussi rappeler, pour expliquer ces nombreuses « intrusions », les échanges culturels qui existèrent au Moyen Age, avec l’Espagne (Cordoue), puis ceux qui se sont établis ultérieurement notamment lors des croisades et de la colonisation.
                Aujourd’hui, dans un magasin, (en arabe = entrepôt) nous pouvons acheter bien sûr un magazine  (terme à signification déformée par son passage en Angleterre…), une jupe (djoubba), des savates( ?), des bougies . Ces chandelles étaient constituées en cire élaborée à Bougie (Bejaia, en Algérie, pays où se situe la ville d’Alger,  < Al Djaza’ir ayant d’abord désigné les îles qui se trouvaient devant l’actuelle ville d’Alger)…
                Notre science moderne a conservé tout un héritage venu des savants arabes du IX°s.
En effet, après une longue période de conquête, tant vers l’Occident (Maghreb , comme occident signifie le Couchant) que vers l’Asie, y compris l’Inde, à la fin du VIII° survinrent des dirigeants que l’on dirait à la française « éclairés » et qui constituèrent des centres d’érudition, rassemblant bon nombre d’intellectuels originaires de tout le Moyen-Orient. Parmi eux figurèrent des chrétiens, Syriens et Coptes, qui surent traduire en arabe les œuvres des philosophes et mathématiciens grecs. Par eux fut ouvert aux intellectuels arabes, le monde de la logique aristotélicienne…
Un Calife ( = vicaire) de Bagdad, Al Mamoun, (809-933) voulut créer une sorte de « Maison de la Sagesse », (ancêtre de nos maisons de la « culture » ... ?) dans le souvenir de ce que fut la ville d’Alexandrie avant le terrible l’incendie qui ravagea sa célèbre bibliothèque. Ce centre avait rayonné dans tout le monde méditerranéen de culture hellénistique. Archimède, Euclide, y avaient séjourné tout comme ultérieurement, certains Pères de l’Eglise (Origène…). Environ 700 000 parchemins furent détruits lors de cet incendie.
Parmi les savants mathématiciens, qui travaillèrent à Bagdad, on trouve un certain
                              Abu Jafar Muhammad ibn-Moussa Al-Khwarizmi   (une vraie fiche d’état civil… !)
Ce mathématicien produisit au moins deux traités de mathématiques.
D’abord, délaissant les nombreux symboles pratiqués par les Arabes, il reprit le système de numérotation des Hindous… qui avaient inventé le zéro, ce qui se dit en arabe… SIFR !  A noter en passant que ce que nous nommons chiffres arabes sont en réalité des chiffres d’origine hindoue ! Il n’est qu’à remarquer le contenu des plaques d’immatriculation de véhicules en provenance d’Afrique du nord pour découvrir que lesdits « chiffres arabes » ne s’apparentent guère aux signes à ceux qui sont utilisés par les Arabes !
Nous sommes redevables à Al Khwarizmi de tout un ouvrage (Livre sur la restauration et les confrontations) où Al jabr désigne certaines manipulations réalisée sur des équations… : nous en avons fait l’algèbre que d’aucuns ont parfois traduit faussement par cauchemar… !
Le nom de ce mathématicien, Al khwarizmi,  nous est parvenu par des savants méditerranéens qui le transformèrent en algorismi, qui donna en France le terme… algorithme, mot qui n’a rien d’hellénique ! Il ne provient pas du grec algo =le mal, la douleur… et de rythmos  qui désigne un mouvement régulier… !
On pourrait retrouver bien d’autres termes se rapportant aux sciences, particulièrement en « Chimie » ! Ce dernier , de racine égyptienne antique (chame ( = noir)
à cause peut-être de la terre noire que l’on trouve toujours dans la vallée du Nil. Curieusement, figurent  en grec des mots assez voisins : chymeia = mélange liquide, chymos = mélange liquide (cf. « ecchymose); chemeia = magie noire.
De la chimie, nous avons retenu l’alcool  (al kohol = antimoine pulvérisé ; stupéfiant), l’alcali, l’alambique (al ambiq = vase)… L’aldéhyde est un croisé d’arabe (al) et de gréco-latin (-déhyde)…
Nous remarquons que beaucoup de ces termes commencent par l’article défini al. On le retrouve dans d’autres domaines . Aujourd’hui, le fantassin utilise une alidade de visée  pour lancer une grenade avec son fusil; en Espagne, on visite l’Alhambra (= le palais); souvent, on se plaît à écouter des bruits d’alcôve… (chambrette)
Mais tous nos termes d’origine arabe ne sont pas pourvus de cet article défini ! Pour en savoir davantage, on peut se référer au dictionnaire de Jean Pruvost : Nos ancêtres les Arabes…que nous signale élégamment le dernier numéro de la revue Défense de la langue française. Maintenant, ne pensons pas que les tous les mots commençant par AL sont d’origine arabe : Saint Albert ( adalbert où adal, adel = noble et berht = célèbre) est bien au XIII°s. un moine dominicain de la vallée du Rhin !

Concluons en remarquant que tous les termes que nous avons rencontrés, comme bien d’autres constituent une richesse. Ils se sont francisés, sont bien déterminés et compris de la plupart des francophones. Ils s’utilisent à l’écrit comme à l’oral sans aucun problème, car introduits et désormais soumis aux « règles »particulières, spécifiques, propres au génie français.

Yves Barrême

La Croix anglicismes abusifs

Remarques et propositions du Président A. Sulmon au journal La Croix concernant l'usage d'Anglicismes abusifs


Bonjour,

Je suis conscient des efforts faits par le journal La Croix pour respecter la langue française et éviter les anglicismes abusifs. Cependant, dans le numéro de ce vendredi 2 juin 2017, je constate un retour aussi incongru qu'important de l'anglomanie.

Pour ne pas être trop long, je me limiterai aux anglicismes dans les titres sachant qu'ils sont bien plus nombreux dans le corps des articles :

- Page 3 : "la Chine et l'Union européenne postulent au leadership mondial"
- Page 11 : "Comment Bruxelles veut limiter le dumping social de la route "
- Page 27 : "Sécurité high-tech pour le vélo"

Avec de l'imagination et de la détermination, il est pourtant possible d'éviter ces anglicismes qui relèvent du laisser-aller linguistique voire, quand il deviennent trop récurrents, de l'incivilité langagière.

Ne peut-on par exemple parler de "primauté" ou de "prédominance" au lieu de leadership ? La chine et la Communauté européenne ne postulent-elles pas à la prédominance mondiale en matière d'environnement ? De même n'est-il pas possible de parler de "moins-disant" ou de "sous-enchère" à la place de dumping ? La commission européenne ne cherche-t-elle pas à contenir la sous-enchère sociale dans les transports européens ? Enfin pourquoi ne pas parler de "techniques de pointe" au lieu de high-tech ? Est-ce si difficile, en français, d'écrire que la sécurité des vélos intègre les techniques de pointe ?

"La langue anglaise, comme le disait l'écrivain libanais Salah Stétié, n'est axée sur rien d'autre que l'efficacité" tandis que le Flamand Emile Verhaeren considérait que "la plus solide gloire de la langue française, c'est d'être le meilleur outil de la pensée humaine".

Relisez donc lez titres initiaux en les comparant à leurs équivalents français, voyez comme ces derniers expriment avec plus de densité, d'élégance et de précision, la pensée et l'expression concernées. Parler le français avec justesse ? mais tout le monde a à y gagner !

Merci de transmettre à qui de droit.

Avec mes salutations cordiales,

Pléonasmes courants



Petite liste, non exhaustive des pléonasmes récurrents (Par Bernard Legrand)


·  Au jour d’aujourd’hui : un grand classique de l’oral. Pour insister sur le fait qu’un événement se déroule effectivement ce jour. Mais « hui » signifiant ce jour, et aujourd’hui étant ainsi lui-même un pléonasme, « au jour d’aujourd’hui », ça fait un peu beaucoup, non ?
·  Reporter à une date ultérieure : si on reporte, c’est pour plus tard.
·  Prédire à l’avance : prédire signifie anticiper, donc forcément à l’avance.
·  Une opportunité à saisir : dans « opportunité » il y a déjà la notion d’élément intéressant qu’il fait saisir.
·  Un tri sélectif : le fait de trier, c’est sélectionner, mettre de côté, séparer. Donc sélectif.
·  S’avérer vrai : s’avérer = se révéler exact.
·  Opposer son veto : veto en latin veut déjà dire « je m’oppose ». Donc, il oppose son veto = il oppose le fait de s’opposer. On dira « mettre son veto ».
·  Optimiser au maximum : optimiser veut déjà dire améliorer, avec la volonté d’atteindre le meilleur.
·  Demander d’un air interrogatif : là aussi, redondance.
·  Le danger potentiel : « danger » signifie qu’un péril est susceptible de survenir. Il est donc nécessairement « potentiel ».
·  Voire même : on écrira « voire » ou « même » mais pas les deux en même temps !
 ·  Réserver à l’avance (un restau, un voyage) : dans « réserver », il y a déjà l’idée d’anticipation.
·  S’autogérer soi-même : dans « auto », il y a la notion de « soi ».
·  Comme par exemple : soit on écrit « comme », soit « par exemple », mais pas les deux.
·  Applaudir des deux mains : avec une seule, c’est moins pratique.
·  Un bip sonore : je ne connais pas les bips lumineux par exemple.
·  Le but final : un but étant une finalité en soi…
·  Coopérer ou collaborer ensemble : le préfixe « co- » invite déjà à être ensemble.
·  Crier fort : on peut difficilement crier en murmurant, à moins qu’on puisse murmurer en criant…
·  Consensus commun : il peut peut-être exister des consensus partagés par une seule personne, mais j’en doute.
·  Courte allocution : je préfère toujours un long discours !
·  Une dune de sable : de quoi d’autre la dune… ? De cailloux ? Ce n’est plus une dune alors.
·  Une fausse perruque : donc de vrais cheveux sur la tête ?
·  Ils se rapprochent les uns des autres : lorsqu’on se rapproche, c’est les uns des autres, non ?
·  La marche à pied : elle est plus fatigante que celle à vélo, je vous l’accorde.
·  Perfection absolue : la perfection invite déjà à la notion de ce qu’il y a de mieux.
·  Période de temps : pourrait-on imaginer une période qui soit autre chose que du temps ?
·  Petit détail : assez courant comme pléonasme ; maintenant, un détail reste un petit point, sinon ce n’est plus un détail.
·  Puis ensuite : l’un ou l’autre, mon capitaine !
·  Préférer plutôt : quand on préfère, c’est plutôt une chose qu’une autre, non ?
·  Repasser une deuxième (ou seconde fois) : avec « re- », on indique déjà qu’on recommence.
·  Mauvais cauchemar : rares sont les cauchemars joyeux.
·  Monopole exclusif : un monopole partagé n’est plus vraiment un monopole.
·  Tollé de protestations : tollé = levée de protestations.
·  Le seul et unique : peut-on être pluriel dans l’unicité ? Je laisse les philosophes répondre.
·  Unanimité totale : une décision peut-elle faire l’unanimité de la moitié des personnes ?
·  Surprendre à l’improviste : quand on est surpris, c’est forcément par surprise !
·  Retour en arrière : difficile d’imaginer un retour en avant je crois.
·  Geler de froid : certes, quand c’est froid, ça peut brûler aussi, mais bon.
·  Commencer d’abord : il faut bien commencer quelque part, mais ce sera forcément en premier.
·  Un taux d’alcoolémie : alcoolémie = taux d’alcool dans le sang. Donc le taux d’un taux ? Pas simple.
·  Le faux prétexte : un prétexte c’est quelque chose qu’on invente, donc c’est par essence faux, non ?
·  Caserne (ou garnison) militaire : je ne savais pas qu’il existait des garnisons civiles.
·  Populations civiles : parle-t-on a contrario de populations militaires ?
·  Lorgner sur : on « louche sur », mais « on lorgne » (transitif direct) les bons gâteaux qui sortent du four !
·  Le principal protagoniste : les protagonistes de second plan sont-ils encore des protagonistes ?
·  Talonner de près : pour talonner faut être dans les talons. Donc pas trop loin quoi.
·  Un hasard imprévu : prévoir les choses peut-il occasionner du hasard ?
·  Répéter deux fois : si on « répète » c’est qu’on a déjà dit, donc au moins une fois, ce qui fait deux en tout ! Mais on peut dire bien sûr « répéter trois, quatre, dix fois… »
·  Dresser les cheveux sur la tête : a-t-on des cheveux ailleurs ?
·  C’est de lui dont je parle : dans « dont » il y a déjà « de ». Donc « c’est lui dont je parle » ou « c’est de lui que je parle ». Mais pas un mélange des deux.
·  Démissionner de ses fonctions : de quoi d’autre sinon ?
·  Un revolver à barillet : un revolver est une arme à barillet.
·  Mitonner lentement : mitonner du vite-fait, le résultat n’est pas garanti !
·  L’apparence extérieure : l’apparence intérieure est assez compliquée à catégoriser.
·  Autorisation préalable : si on autorise une action ou autre, c’est forcément avant de la faire.
·  Avertir (pronostiquer) à l’avance : une fois que le truc est passé, on ne peut plus trop avertir.
·  Claquer bruyamment la porte : on peut essayer de la claquer doucement, mais cela fera toujours du bruit…
·  Continuer encore : on peut s’arrêter de continuer, mais si on continue, c’est encore et encore… (et c’est que le début…)
·  Cotiser à plusieurs : eh oui, « co-» cela veut dire ensemble.
·  Importer de l’étranger : importer du pays où l’on est déjà, c’est compliqué.
·  Illusions trompeuses (ou mirage trompeur) : n’est-ce pas le but de l’illusion que de tromper ?
·  Au maximum de son apogée : très lourd, là, l’apogée étant déjà le maximum par définition.
·  S’aider mutuellement : s’aider tout seul, c’est pas le mieux pour progresser.
·  Les perspectives d’avenir : celles du passé ne sont plus trop des perspectives.
·  Un bref résumé : un long résumé n’est plus un résumé.
·  Dépenses somptuaires : somptuaire = relatif aux dépenses, notamment inutiles, ou luxueuses. Des taxes ou impôts peuvent être somptuaires, mais ce seront toujours quelque part des dépenses.
·  Les étapes successives : les étapes se suivent déjà.
·  Les méandres sinueux : un méandre est déjà tortueux, pas la peine d’en rajouter.
·  Devenir par la suite (ensuite) : devenir avant n’est pas facile.
·  Cadeau ou don gratuit : payer pour avoir un cadeau, c’est pas cool.
·  Un ciel constellé d’étoiles : consteller = étoile.
·  Être devant une double alternative : en français, une alternative est une situation dans laquelle deux choix s’offrent, pas plus.
·  S’esclaffer de rire : on peut s’esclaffer de ce pléonasme, mais ce sera de rire de toute façon ! S’esclaffer = pouffer, donc de rire.
·  Un haut building : un building peut être plus petit qu’un autre, certes, mais il reste de toute façon haut.
·         Des précédents par le passé : tout ce qui arrivera demain n’est pas vraiment un précédent.